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LA GUERRE DU SUD Juin 1799 à Juillet 1800 - Toussaint Louverture - La Cérémonie du Bois-Caïman

Ce n’est pas une description de batailles épiques, de morts atroces, ni de tranchées boueuses de cette guerre que vous allez entendre. Mais plutôt, une simple présentation de la situation sociale et politique à Saint-Domingue. Il y a deux affirmations que je déteste entendre de la bouche de nos bien-pensants. 1.- Les haïtiens sont responsables de leurs malheurs. 2.- La question de couleur en Haïti est un faux problème. Malgré toutes les preuves dont nous sommes accablées, certains compatriotes croient que l’haïtien est mauvais par nature, et mérite son sort. Cette façon de penser relève probablement de notre passé de peuple colonisé et esclavagisé, si l’on tient compte de la réponse très éclairante donnée par le New-York Times dans ses colonnes, ces derniers temps. Remarquez, que ce n’est pas un hasard si nous sommes tous pris au piège par cette question de couleur. C’est un héritage colonial chargé d’émotions et difficile à gérer. En fait, il existe, bel et bien, un clivage entre ces deux classes de citoyens, et ceci, bien avant “les pompons blancs et les pompons rouges”. Mais comment en sommes-nous arrivés là ? Après la prise de contrôle de la grande île par les colons français. Il était impératif pour eux de s’attaquer à son peuplement pour ne pas disparaître. La Nouvelle France (Québec), aux prises avec les mêmes problèmes, a reçu l’aide de la France qui leur a envoyé « les filles du Roi ». On ne sait pas si c'était le cas pour la Louisiane, Saint-Domingue et les autres colonies du Nouveau monde. En tout cas, Les propriétaires d'esclaves n'ont pas attendu la France pour résoudre leurs problèmes de libido. Ils ont profité de leur position de maîtres dominants pour violer les jeunes africaines qui étaient incapables de résister aux assauts de ces mâles en rut. Et ce qui devait arriver arriva. Les victimes vont donner naissance à des enfants métissés que les colons vont appeler par dérision : « Mulâtres ou mulâtresses ». Voilà ce que j’ai lu sur le site de "Une Autre Histoire" : « …Les esclavagistes européens prirent l’habitude d’appeler mulets ou mules, puis mulâtres les enfants qui résultaient de leur relations sexuelles (qui étaient souvent des viols) avec leurs esclaves africaines. Le mulet est un hybride stérile qui résulte de la saille d’un âne avec une jument. Dans l’esprit des colons, l’union avec une africaine était contre-nature. Inutile de préciser que le terme de « mulâtre » était extrêmement méprisant et injurieux… » Tout ça pour dire qu’avant la révolution française *, les gens de couleurs se battaient pour l’égalité entre eux et leurs pères blancs. Mais, pas pour les enfants de leur mères noires qui n’étaient bons, à leurs yeux, qu’à être leurs éternels serviteurs. Finalement, nous allons voir à quel point le destin de Saint-Domingue (Haïti) était lié à ce qui se passait en Europe, surtout en France. Et comment s'est accentué le clivage entre noirs et mulâtres, jusqu’à la guerre du Sud. *La Révolution française :    • Видео      • Видео   Toussaint Louverture :    • Toussaint Louverture Partie 1 en fran...      • Toussaint Louverture Partie 2 en fran...   edgardlouis