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Raphaël Arnault : « Il y a de plus en plus de violences d’extrême droite »

Samedi 23 octobre prochain, à Lyon, aura lieu une grande manifestation contre les violences de l'extrême-droite. Raphaël Arnault, militant antifasciste et porte-parole de la Jeune Garde qui co-organise l'événement, est l'invité de la Midinale. www.regards.fr Sur la marche antifasciste  « Il y a un ras-le-bol de toutes les violences de l’extrême droite sur tout le territoire et particulièrement à Lyon. Ça fait plus de dix ans que ça dure, notamment avec l’ouverture de locaux comme ceux de Génération identitaire qui a été dissoute. » « Il y a une accélération des violences d’extrême droite. » « Il nous semble plus que nécessaire de pointer ces violences et d’organiser un événement assez fort, comme ça sera le cas avec la manif à Lyon, pour montrer ce qu’est l’extrême droite. » « On s’adresse à tout le monde : comme toute démonstration publique, le but c’est de s’adresser à un public le plus large. » « On veut interpeller les Français-es. » « Il faut montrer à l’extrême droite qu’on ne se laissera pas faire et qu’on ne lui cédera pas le terrain de la rue. » « La rue est le lieu de prédilection de notre camp social. » Sur la fermeture des locaux associatifs de l’extrême droite « On a mené une forte campagne pour la dissolution de génération identitaire et on doit continuer à casser leur outil organisationnel, à commencer par leurs locaux dans lesquels on y recrute des jeunes, on s'entraîne à la guerre civile - comme ils le disent eux-mêmes - avec des salles de boxe par exemple. Il est primordial de fermer ces locaux-là. » « Il n’est pas possible que des locaux de néonazis restent encore ouverts en France. » Sur l’extrême droite à Lyon  « Il existe une église réactionnaire assez forte à Lyon. » « L’extrême droite arrive a avoir des soutiens de la petite bourgeoisie lyonnaise qui est très implantée et qui a énormément de pouvoir à Lyon. » « Les institutions lyonnaises laissent la porte ouverte aux associations d’extrême droite qui les maintiennent dans leurs locaux et les laissent mener des attaques sans que jamais il n’y ait de suite. » Sur le lien militants néonazis et l’extrême droite institutionnelle « Il y a des liens plus qu’avérés entre les militants néonazis lyonnais et l’extrême droite institutionnelle : un des porte-paroles des identitaires qui s’appelle Damien Rieu, qui est de Lyon, a fini sur les listes du Rassemblement national. Et il n’est pas le seul. » Sur l’extrême-droitisation du débat public « La jeune garde vise les organisations qui structurellement organisent la société autour des thèmes de l’extrême droite. » « L’extrême droite est de plus en plus diffuse dans les institutions, à l’instar de Gérald Darmanin. » Sur la lutte contre l’extrême droite « Ces dernières années, il y a eu un manque de résistance et d’analyses claires de la situation - en sous estimant le danger la plupart du temps. » « Ce qu’il se passe à Lyon peut arriver sur l’ensemble du territoire si on n’y prend pas garde. Mais rien n’est perdu avec quelques initiatives unitaires fortes - comme la manif du 12 juin. De plus en plus, les organisations se parlent. » Sur les néofascistes « Certains des leaders néofascistes sont issus de la noblesse française. Ils parviennent parfois à toucher les classes populaires, c’est aussi une réalité. » « Ce sont des ennemis de classe. Pour eux, le problème, ça n’est pas la réforme de l’assurance chômage, c’est le fait que des gens en France s’appellent Mohammed. » Sur les procès contre l’extrême droite « Le terrain de la justice n’est pas trop notre terrain. » « Il y a une forme de désespoir vis-à-vis de la justice. » « Il est toujours bon de rappeler que Daesh, c’est l’extrême droite. Le programme de Daesh est d’extrême droite. » « On voit une multiplication des projets d’attentats de la part de l’extrême droite classique occidentale. »