Скачать с ютуб La fonte de caractères mobiles в хорошем качестве

La fonte de caractères mobiles

Jusqu’au milieu du XVe siècle, il y a en Occident deux moyens de multiplier les écrits : les faire copier manuellement par un scribe (ou copiste), ou les graver sur bois comme si chaque page de texte est une image, puis les imprimer à la main, en frottant le dos d’une feuille de papier posée sur le bois gravé préalablement encrée. Cette situation change avec l’invention de l’imprimerie typographique, l’un des éléments fondateurs de la société moderne. À la différence de l’impression au moyen de caractères mobiles déjà employé en Orient, la technique de Gutenberg ouvre la voie à la production en série de toute sorte de textes et images, en tirant profit du fait que tout texte alphabétique est constitué d’un nombre réduit de lettres, de marques de ponctuation et d’espaces. Gutenberg utilise un moule à main qui permet de fabriquer en série des caractères en plomb, qui sont ensuite composés pour former un texte, tiré en grande quantité sur une presse à imprimer. Contrairement aux caractères mobiles coréens, moulés dans du sable et ayant donc des dimensions relativement imprécises, ceux de Gutenberg sont réguliers et peuvent être composés avec une grande précision. Grâce à la normalisation des dimensions de ses « types », la surface de la composition est parfaitement plate. Cela lui permet de mettre au point une presse à imprimer exerçant une pression uniforme sur la feuille, grâce à un système de vis et de platine. L’imprimerie typographique permet d’augmenter de manière spectaculaire la vitesse de reproduction de l’écrit.