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GR69 - La Routo - Riez à Saint-Jurs

GR 69 - La Routo - Le chemin de la transhumance Etape 12 - Riez à Saint-Jurs Parcours: 21,55 kms, D+ 665 m, D- 279 m Jeudi 20 juin 2024 Ce matin, nous quittons notre hôtel à Riez vers 8h45 sous la pluie. Nous prenons la direction de la colline Sainte-Maxime. Sur la colline, culminant à 637m d'altitude, s'élève la chapelle Saint-Maxime à Riez, dominant la ville, dans un environnement magnifique de pinède. Nous faisons une halte à la petite chapelle, où un prêtre est en train d’officier avec les sœurs de la congrégation de l’ordre des Clarisses. Lorsque nous quittons la chapelle, la pluie s’est arrêtée de tomber. Nous poursuivons notre chemin, direction le village de Puimoisson. Sur le chemin nous faisons une halte à la chapelle Notre-Dame de Bellevue. La chapelle est fermée, mais en faisant le tour, nous découvrons une magnifique fresque illustrant le chemin de la transhumance. L’œuvre « Au-delà du pays » imaginée par Elsa Noyons et Till Roeskens. À partir de croquis, de cartes et de recueil de témoignages sur la transhumance, les deux artistes ont créé une fresque documentaire murale installée sur les murs de la chapelle Notre-Dame de Bellevue, le long du sentier de randonnée de La Routo. Le sentier, balisé GR 69 depuis 2020, comprend 33 étapes sur 540 km, et suit les traces d’anciennes voies de transhumance en reliant la plaine de la Crau à la vallée de la Stura en Italie. Nous poursuivons notre route, le chemin bordé de genêts plonge, l’odeur est enivrante. Le village de Puimoisson apparaît au loin sur son promontoire. Le village se situe sur le plateau de Valensole. Il est borné au nord par Saint-Jurs, au sud par Riez la Romaine, à l'est par Moustiers-Sainte-Marie et à l'ouest par Brunet.Trois cours d'eau traversent le terroir dans la direction du nord-est au sud-est et arrosent, modestement, les vallées du Pas de Laval, de l'Auvestre et de Saint Apollinaire. Pendant longtemps, les cultures principales étaient le blé et le lavandin. Depuis quelques années, d'autres plantes à parfum et essence sont venues embaumer le plateau. Aujourd’hui, avec cette humidité dans l’air, les odeurs sont décuplées. Le parfum de lavande est diffusé par un léger vent. Puis c’est celui d’un champs de coriandre, puis de thym. Après les pluies de cette nuit, les chemins sont boueux et à chaque pas, nos chaussures doublent de volume. Nous cherchons le moindre brin d’herbe afin de délester la boue qui s’accumule sous nos semelles. Au Kilomètre 13, nous prenons une mauvaise direction …. Saint-Jurs est bien fléché, mais ce n’est pas notre GR. Cette erreur d’inattention nous coutera quelques centaines de mètres supplémentaires et l’obligation de rebrousser chemin. Nous somme enfin sur « La Routo », nous arrivons à proximité de l’aérodrome de Puimoisson. Nous devinons au loin sur son promontoire le village de Saint-Jurs. Mais il nous reste encore 5 kilomètres à parcourir. Le chemin serpente à travers des champs de blés, de lavande, de sauge sclarée, d’Hélichryse Italienne (Immortelle). Le paysage commence à changer, nous atteignons la forêt domaniale du Montdenier, à 803 mètres d’altitude. Nous pensons nous rapprocher de l’altitude du village de Saint-Jurs (939m), mais le sentier plonge à nouveau dans le vallon pour rejoindre le ravin de la Mouère …. Nous sommes à une altitude de 736 m. 🤔 Mais aujourd’hui nous avons les jambes, il fait moins chaud et nous avalons d’un trait la centaine de mètres de dénivelé et les derniers kilomètres. Aprés 6h00 de marche, nous terminons notre randonnée au petit village de Saint-Jurs. Là, nous retrouvons Pierrette qui est venue nous récupérer. Nous prenons le temps de faire quelques photos devant l’oratoire et nous grimpons par une petite sente herbeuse jusqu’à l’église, le point culminant du village. 👉 Notre périple de 4 jours sur « La Routo » se termine ici. Nous reprendrons le chemin de la transhumance dans quelques jours …. Afin de poursuivre cette belle aventure. 😉 Un peu d’histoire: 📍Village de Saint-Jurs Au nord de Moustiers-Sainte-Marie, à 1km au nord de Puimoisson, Saint-Jurs est le village le plus élevé du plateau de Valensole. Perché sur un piton et accroché à la montagne du Montdenier. Saint-Jurs était au XIXème siècle un village prospère grâce à sa production de plâtre. Cinq mines de gypse étaient alors en pleine production. Aujourd’hui tous les moulins et fours du village sont à l’état de ruines. La commune de Saint-Jurs, avec l’aide de l’association Regain, entreprend la réhabilitation du site de la plâtrière Lapélouse, pour y retracer l’ancien cycle du plâtre. A Saint-Jurs, on découvre : La chapelle du cimetière Saint Georges : c’est le plus vieux monument de Saint-Jurs. Attribuée au XIIème siècle, dévastée en 1793 la chapelle fut restaurée en 1851 et 1980.L’église Saint Georges mérite le détour. Son édification s’est faite en deux temps : l’une romaine, qui se situe à la fin du XIIème siècle, la seconde de type gothique, se situant à la fin du XIVème.